LES DEUX ARBRES
Fuis, fuis, le pays morose
De la prose
Ses journaux et ses romans
Assomants.
Charles Nodier.
J'ai grimpé dans ton arbre
Qui chante dansle vent ;
Il m'a confié tes peines
Car lui seul les entend.
Comme il n'a pas de haine
Car lui seul te comprend,
J'ai grimpé dans ton arbre
Qui m'a confié tes peines.
J'ai grimpé dans ton arbre
Qui fouille dans l'azur
Et cueille la lumière
De ses longs bras obscurs...
Pour calmer les misères,
Lui seul est assez pur ;
Et j'ai vu, dans ton arbre
Tes yeux, pleins de lumière...
Tu as grimpé dans mon arbre
Pour fuir l'adversité
Pour fuir tous les lazzi :
Seul mon arbre se tait
Lorsque tu te confies
Et seul mon arbre sait...
Tu as grimpé dans mon arbre,
Pour fuir l'adversité.
L'a tant vécu, mon arbre
Que lui seul se souvient
Qu'il faut beaucoup de larmes
Pour tarir un chagrin
Et comment, sans vacarme
On peut faire le bien ;
L'a tant vécu, mon arbre,
Que lui seul se souvient...
Ensemble, dans notre arbre,
Nous cueillerons l'amour
Jusqu'aux confins des jours
Car lui seul se souvient
Qu'il faut beaucoup de larmes
Pour tarir un chagrin,
Et comment, sans vacarme
On peut faire le bien...
Hamid